Chaâbi VS Maalouf : à la découverte de la musique algérienne

Le chaâbi et le maalouf sont des genres musicaux algériens héritiers de la musique arabo-andalouse. Ils se différencient par le niveau de « style » : l’un populaire et l’autre savant. 

Née à Alger au début du 20e siècle, le terme chaâbi a fait son entrée dans les dictionnaires de la langue française grâce à la reprise par l’artiste Rachid Taha, de la chanson Ya Rayah de Dahmane El Harrachi. Il est issu d’un mélange entre trois sources principales : la mélodie arabo-andalouse, la poésie amoureuse et la langue berbère. Il est considéré comme un style qui constitue le versant « rugueux » du maalouf. Le chaâbi utilise les instruments de musique suivants : percussions (derbouka, tar), le mandole algérien, l’alto, le banjo ou encore le qanûn.

Le maalouf désigne le répertoire de musique savante arabo-andalouse de l’école de Constantine (Nord-Est de l’Algérie) et dont la tradition se rattache à la ville de Séville, en Espagne musulmane. Le terme maalouf signifie « composition » ou « fidèle à la tradition ».  Il demeure un genre des plus appréciés dans les fêtes, les concerts et toutes les manifestations du genre dans le Constantinois, mais également d’autres régions d’Algérie.

Les instruments utilisés s’articulent autour du luth et ses dérivés, le qanûn, le rabâb et le ney. On peut également parfois retrouver le violon et l’alto, la mandoline et le piano.