Héritages aux mille couleurs (2)

Les héritages en fête

Place à un retour tant attendu.

La Journée des Associations a fait son grand retour dimanche 19 juin à l’Espace des Blancs Manteaux.

Événement phare du festival, cette journée propose divers événements en son sein.

Cette année, articulée autour du thème “fêtons nos héritages”, le collectif Yiddish sans Frontières et ses associations membres et/ou partenaires ont invité les participants à découvrir leur association mais aussi leur projet à venir.

Les nombreuses personnes ayant fait le déplacement, ont notamment pu assisté au débat “héritages culturels et transmissions” avec la participation de Hélios Azoulay, Guy Konopnicki, Michaël Prazan, Henri Raczymow ainsi que Talila et sa fille Flore Taguiev.


Un débat animé par Lise Amiel-Gutmann, visant à s’interroger sur la transmission de nos héritages aux générations futures.

Durant tout l’après-midi, dans les différents stands associatifs, le public a eu accès à des dédicaces d’ouvrages, des animations, une tombola, une braderie, un délicatessen et à de la musique.
Cette journée a été, une fois de plus, une journée de partages, de contacts et de souvenirs !

Sésame ouvre toi !

Macha Gharibian n’en oublie pas pour autant son public, n’hésitant pas à s’adresser à lui directement entre les différents morceaux interprétés.

Toujours plus proche de lui, la chanteuse et musicienne lui a même offert le privilège
de découvrir en exclusivité sa chanson “Fiesta”.

La sensation jazz Macha Gharibian a ainsi transporté l’auditoire dans son univers aux carrefours de ses nombreux héritages..

La prodigieuse lauréate des Victoires du Jazz, Macha Gharibian et le talentueux contrebassiste Chris Jennings se sont produits sur la scène du Théâtre des Abbesses dimanche soir

Lors de ce concert nommé “sésame”, le duo a délivré une excellente performance.

Durant laquelle les deux artistes ont enchaîné des morceaux plus entraînants les uns que les autres.

Séduit par la performance, le public a chaudement applaudi le duo exclusif à l’issue de la dernière chanson.

Une ferveur et un enthousiasme débordant qui ont conduit à ce que les deux musiciens reviennent sur scène pour interpréter le (vrai) dernier morceau de la soirée.

C’est donc dans une ambiance survoltée que s’est clôt ce très beau concert.

Sacrée soirée

Célébrez la Fête de la musique dans une synagogue ? Le Festival l’a fait !

Pour la fête de la musique, le Festival, l’association Morial et la synagogue Berith Chalom ont proposé un concert de chants liturgiques et Piyoutim traditionnels d’Algérie.

A l’intérieur de la magnifique synagogue de Berith Chalom, les deux cantors accompagnés de musiciens, ont offert un fabuleux concert à la centaine de personnes prêtes à vivre une Fête de la musique unique .

Aux sons des chants traditionnels et Piyoutim d’Algérie, l’auditoire conquis, a vécu un moment musical mémorable empli de joie et de convivialité.
Le concert achevé, le public a été convié à partager une petite collation.
Un moyen de faire perdurer cette sacrée soirée …

Divine comédie

JACOB JACOBSON 22 JUIN 2022

Qu’est ce qu’on a ri à l’Espace Rachi !

Mercredi soir, la troupe de la Maison de la culture yiddish, Troïm Teater a foulé les planches de l’Espace Rachi pour interpréter la pièce 𝐽𝑎𝑐𝑜𝑏 𝐽𝑎𝑐𝑜𝑏𝑠𝑜𝑛 de Aaron Zeitlin.

La pièce met en scène des personnages archétypaux de la société parmi lesquels on retrouve Jacob Jacobson, à bord d’un bateau. Cet homme d’affaires juif new-yorkais va être l’unique survivant d’une guerre et va se retrouver avec l’immense responsabilité de reconstruire l’humanité.

Plein d’humour, le spectacle est imprégné de mysticisme et de religiosité, faisant de Jacob Jacobson un nouvel Adam et prophétisant une guerre mondiale.

Une pièce mordante, décalée mais aussi très moderne.

Une modernité visible notamment par les thèmes abordés qui sont non sans rappeler notre société actuelle.

Tout le long du spectacle, la pléthore de personnes venues assister ont donc ri aux répliques particulièrement saillantes et délicieusement drôles des acteurs.

Temps et Tradition à l’unisson

Pour conclure la journée judéo-espagnol, l’artiste Lily Henley a donné un concert aux Trois Baudet jeudi soir. Le concert s’est ouvert avec en première partie le fantastique groupe de chants polyphoniques, Aàgut. Le quatuor a interprété des chants traditionnels occitans, catalans et galiciens, faisant ainsi découvrir des chants de la péninsule ibérique souvent méconnus du grand public.

Lily Henley est ensuite rentrée sur scène en compagnie de Haggaï Cohen Milo, à la contrebasse et de Duncan Wickel, au violon.
Sur scène, elle a chanté des morceaux provenant de son dernier album, Oras Dezaoradas, sorti en mai dernier.
Un album qui puise son inspiration des racines juives de l’artiste et dont on retrouve des compositions originales et réinterprétations contemporaines de chants traditionnels judéo-espagnols mêlées à des mélodies folks américaines. La musicienne fascine par sa voix chaude et douce qui s’adapte parfaitement aux morceaux tantôt calmes tantôt rythmés, procurant au public des moments de sérénité et de joie. La performance remarquable qu’a offerte Lily Henley a totalement ravi le public.

À l’heure balkanique

Le public a été invité à se retrouver autour d’un apéro avec vodka, chips et cornichon, l’occasion de se réunir et d’échanger dans la joie et la bonne humeur.

Vendredi 24 juin, sous un temps ensoleillé, une cinquantaine de personnes se sont réunies au centre Medem pour participer à une “happy hour klezmer”.

Durant une interlude musicale, le groupe klezmer balkanique Gaska s’est produit et ce pour la première fois au Festival.

Les musiciens ont joué des mélodies rythmées et entraînantes originaires du folklores moldaves, roumains croisés avec l’univers tsigane et manouche. Pour une immersion au cœur des Balkans assurée !

Cette pause musicale a rendu l’ambiance plus festive qu’elle ne l’était déjà auparavant.

Satisfaits de cette “happy hour klezmer”, le public a donc profité de cette soirée pour fêter le début des beaux jours et du week-end comme il se devait.

Chantons tous en chœur

Dimanche 26, la “Rencontre des Chorales » était (enfin) de retour à la salle Olympe de Gouges après 2 ans d’arrêt.
Autre temps fort du Festival, cette journée proposée par le collectif Yiddish Sans Frontière sous le patronage du maire du 11e arrondissement de Paris, François Vauglin, se veut réunir tout le monde.

Au cours de la journée, le public a été invité à écouter les chants traditionnels en yiddish, en hébreu, en judéo-espagnol mais aussi en français, interprétés par les différentes chorales des associations membres et/ou partenaires de Yiddish sans Frontière.

La chorale Mit A Tam de l’ECUJE est montée sur scène la première, lançant ainsi la journée.
Sa prestation a été suivie de la projection d’un film sur les chorales précédentes puis d’une pause déjeuner.

Après les discours du maire du 11e arrondissement, de la vice-présidente de Yiddish sans Frontière, Christiane Galili et des discours de Jo Amar, directeur de la vie associative et culturelle du FSJU et de la journaliste Lise Gutmann, les chorales ont pris place.

Les chorales des associations se sont succédé tout au long de la journée. Elles ont partagé avec l’auditoire un folklore millénaire, prouvant que le chant est le premier de nos héritages

Une fin rock’n’roll

Pour clôturer cette 17e édition du Festival, un vent venu tout droit venu d’Orient a surgit. Le groupe de rock qu’on ne présente plus, Dudu Tassa & The Kuwaitis s’est produit le lundi 27 soir pour un concert exceptionnel à Paris.

À l’occasion de la fin du Festival, la maire de Paris, Anne Hidalgo, le président du FSJU, Ariel Goldmann nous ont fait l’honneur d’être présents pour cette dernière soirée.
Accompagné du nouveau président du Crif, Yonathan Arfi, le président du Consistoir central de France, Élie Korchia et Alix Motais de Narbonne, responsable des projets culturels de l’ambassade d’Israël en France, ils sont montés sur scène pour prendre la parole avant le début du concert.
Les discours ont par la suite laissé place au concert.

Le rock métissé porté par Dudu Tassa a brillé de mille feux sur la scène du Trianon.
Le groupe a enchaîné les titres issus de leurs albums. Des albums dans lesquels se mêlent interprétations et adaptations de chansons du groupe de son grand-père et de son grand-oncle, Al-Kuwaiti Brothers, avec ses propres influences.
De sa voix puissante et sonore, Dudu Tassa et ses musiciens ont délivré une performance énergique et dynamique créant ainsi une véritable synergie avec le public.

Dudu Tassa & The Kuwaitis a rendu un hommage à ses racines et son héritage musical et familial durant un show musical mémorable clôturant ainsi le Festival en beauté.