Une causerie avec la famille Ghrénassia

Mardi 22 juin, c’est un événement tout à fait particulier qui s‘est déroulé sur la scène de l’Espace Rachi et qui fera certainement date !

Pour notre plus grand plaisir, Enrico Macias et sa famille se sont livrés à une causerie intime et chaleureuse.

Réunis autour d’Enrico / Gaston, Jocya, sa fille, Jean-Claude, son fils, Julia, sa petite-fille, et Kamel, son violoniste et ami de toujours, ont raconté le papa, le grand-père, l’éducation, l’héritage, la transmission. Mais aussi la maman et grand-mère, Suzy, partie il y a quelques années déjà.

Au micro de la journaliste Laurence Haziza, la famille Ghrénassia s’est prêtée au jeu des confidences, des anecdotes, pour le plus grand plaisir d’un public heureux de pouvoir partager ces moments intimes avec ce monument de la culture et des traditions des Juifs d’Algérie.

La soirée, conçue en partenariat avec l’association MORIAL (Mémoire et Traditions de Juifs d’Algérie), avait pour but, comme Laurence Haziza l’a indiqué « de discuter, papoter, bavarder autour de l’héritage, de ce que l’on transporte en nous, de l’autre et de l’ailleurs. On hérite de valeurs, d’une certaine vision du monde, de modes de vie, d’une mentalité, de goût culinaire et musicaux, certains héritages sont conscients, d’autres moins. Car le Faust de Goethe dit « ce que tu as hérité de tes parents, acquiert-le pour le posséder ».

20 h : au début de la soirée, Enrico entre en scène, seul. Et trinque avec le public ! Kamel, son fidèle violoniste le rejoint. Ils jouent alors un célèbre air en arabe. Le temps est suspendu…

Vient ensuite l’échange avec ses enfants et sa petite fille qui l’entourent sur scène.

Quel père, quel grand-père est Enrico ? Comment l’amour de la musique at-elle été transmise dans la famille Ghrénassia ? L’amour de la République et de l’Algérie natale, mais aussi l’héritage légué par Cheick Raymond, que Enrico appelle « tonton »….Le public écoute, rit, pleure, à l’écoute de cet artiste emblématique et tellement à part dans la scène musicale française. Bien sûr, Enrico n’a pas résisté à l’appel de sa guitare ! Ce sont 3 morceaux qu’il a joués, en acoustique et accompagné de Kamel. Le violon de mon père interprété en fin de soirée a laissé une note de nostalgie dans cet auditorium empli d’émotion et de vibrations