YAT !

Un vent d’Europe de l’Est souffle sur le Festival !

C’est le dimanche 27 juin que l’Espace Rachi a accueilli le dernier concert de cette édition familiale, avant la soirée de clôture qui s’est déroulée au Théâtre de la Ville le lendemain.

Intitulée « Mir Geyen » / De la rue à la scène, c’est le groupe YAT (Yiddish Atmospheric Touch) qui a proposé un voyage au cœur de la musique Yiddish et klezmer, composé d’artistes emblématiques : Bruno Girard, ancien violoniste du groupe Bratsch, Denis Cuniot, pianiste qui a donné au genre klezmer ses lettres de noblesse et Rémy Yulzari, 1er Prix de contrebasse du CNSMD de Paris. YAT, le nom du projet, est l’acronyme de Yiddish Atmospheric Touch, mais il signifie aussi « homme libre » en yiddish.

Vibrant hommage à la chanson yiddish !

Bruno Girard entre en scène et entonne avec tact un répertoire de poèmes mis en musique et écrits au cours des 19e et 20e siècle. Leurs auteurs, émigrés en Amérique ou fusillés dans la rue en 1942 par les nazis, tel Mordechai Gebirtig, ont été les passeurs d’une culture dans laquelle humanisme, humour et philosophie régnaient en maitres.

Tout au long de la soirée, les musiciens jouent avec une réelle complicité, emportant le public dans les ambiances musicales des grandes familles d’Europe de l’Est.

Durant la soirée, chaque mélodie est entrecoupée d’interventions « clin d’œil » en yiddish, par Denis Cuniot, donnant encore plus de vie à chaque morceau et invitant la salle à un partage.

Car dans Mir Geyen, il y a précisément cette notion de générosité.

Bruno Girard, dans une interview déclare « le yiddish n’est pas une langue de morts. C’est une partie de notre patrimoine européen ». Bref, ce soir-là, le yiddish était bel et bien – et plus que jamais – une langue vivante.