Édito d’Ariel Weil


Cette 17e édition du festival des Cultures Juives se consacre aux Héritages.

Le concept d’héritage se décline à l’infini : il peut être génétique, financier, matériel, spirituel, religieux ou culturel. Il incorpore tout ce qu’on reçoit du monde dont on est né, le cadeau simple ou complexe que nous offrent les générations passées. Mais l’héritage est un processus, une forme de métabolisme. Il n’est pas simplement ce que l’on reçoit, amenuisé par ce qui s’évapore dans la transmission (oublis, erreurs, taxes diverses). Il est surtout ce que l’on en fait. Car toujours il interroge : « que vas-tu faire de moi » ? Que vas-tu transformer de ce que t’ont transmis les générations précédentes, pour le transmettre aux générations suivantes ?

Les héritages sont comme les cultures, ils se conjuguent au pluriel. Les cultures juives sont des trésors chargés d’Histoires et de géographies contrastées. Elles portent en elles des pensées, des musiques, des textes, des rires et des saveurs qui ont traversé les âges. Mais aussi des douleurs, des larmes et, peut-être, la force de se relever des tragédies.

Né au cœur du Marais pendant l’été 2005, le festival des cultures juives célèbre les destins de ces traditions, perpétuées depuis le XIXe siècle dans le microcosme du Pletzl, et bien au-delà. La riche programmation du Festival permet cette année de redécouvrir les grandes figures qui ont marqué les cultures juives – Isaac Stern, Sholem Aleikhem, Simone Veil – à travers une programmation éclectique, en musique, au théâtre, à travers la danse, la philosophie ou même la politique.

C’est cette mosaïque que raconte chaque année le Festival des Cultures Juives. Il ouvre la porte à des mondes que tout le monde, Juif ou non, peut visiter. Paris Centre est heureux d’hériter de l’honneur de l’accueillir cette année encore.

Cette transmission de nos cultures doit évidemment beaucoup à nos institutions culturelles. Je pense en particulier au musée d’Art et d’Histoire juif (MahJ) et au Mémorial de la Shoah. C’est aussi l’ambition du Fonds Social Juif Unifié (FSJU) : créer un lien indissoluble avec nos cultures, qu’on en soit proche ou éloigné. Je salue à ce titre le travail mené par la direction de la vie associative et culturelle du FSJU et son président, Ariel Goldmann.

Je déclare ouverte la 17e édition du Festival des Cultures Juives !

Ariel Weil, 

Maire de Paris Centre

(c) Crédit Photo : Mathieu Delmestre

Retrouvez l’édito d’Ariel Goldmann